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Biographie d'ANDRE BIRAUD


Photo de André Biraud fondateur de Duarib

ANDRE BIRAUD, LE GOUT D'INVENTER...

22 avril 1901 Une naissance handicapée

André BIRAUD est originaire de Saint Saturnin du Bois près de Surgères en Charente, où il naît le 22 avril 1901 , fils de Hyacinthe BIRAUD et de Marguerite GAUTIER. Il naît très handicapé, paralysé et atrophié des 4 membres suite à un accident de naissance.

Ce handicap devient vite le moteur d’un appétit féroce de vie. Ce sera tout au long de sa vie sa marque et le trait caractéristique de sa personnalité. Ingénieux, terriblement énergique, il aimait s’exclamer : « Pourquoi pas moi ?? »

Pour améliorer la motricité de ses membres, il est soigné à 7 ans, puis à 9 ans, à l’hôpital Necker de Paris. Sa main droite est plâtrée, et, durant de longs mois, il se force à écrire de la main gauche. Le caractère volontaire et déterminé de l’enfant se remarque bien là.

En raison de sa maladie, il ne parvient à marcher qu’à l’âge de 10 ans et avec des béquilles. Un orthopédiste avant-gardiste lui fabrique des chaussures avec des blocs de liège où les pieds peuvent prendre appui sur les points les moins sensibles. Sa vie est rendue particulièrement difficile pour les actes élémentaires d’habillement et de toilette, et, toute sa vie, il aura besoin d’être assisté.

Ses premières études. La soif d'apprendre.

Il commence par apprendre à lire et à écrire à la maison avant d’aller à l’école communale, d’abord dans une poussette puis dans une voiture tirée par un âne. Le facétieux âne « Polyte » n’avançait que lorsque ça lui chantait.

En 1915 , il passe à 14 ans son certificat d’étude , aidé dans la préparation par un prêtre. Son certificat d’étude en poche, il se forme à l’électricité, encore peu répandue dans les campagnes. Il s’ouvre aussi à l’astronomie, aux mathématiques, à l’anglais et à la chimie. Il dévore les ouvrages de mécanique et se passionne pour l’aviation. Un domaine l’intéresse particulièrement : la technique des explosifs et les mines. Son père avait servi dans l’artillerie durant son service militaire. Cet intérêt pour les explosifs, il l’exprime en fabriquant des pétards pour célébrer la victoire de la grande guerre.

Le temps des premières fabrications artisanales.

Très jeune, André BIRAUD se familiarise avec la technique de la soudure à l’étain et ensuite de la soudure autogène.

A l’âge de 20 ans, il ouvre à Saint Saturnin du Bois un petit atelier de mécanique, de réparation de vélo et de ferronnerie.

Amis et voisins n’hésitent pas à lui confier des demandes très variées faisant ainsi appel à son inventivité. Il se bâtit une vraie réputation et son local devient vite trop exigu.

André, commercial chevronné

Fabriquer c’est bien, mais il faut vendre.

Bravant son handicap, André BIRAUD se lance sans complexe dans le démarchage d’Angoulême à Poitiers, à Paris, à Orléans ou à Nantes. Ni la difficulté, ni l’éloignement ne lui font peur. Il fait preuve d’un sens commercial aigu qui lui permet de vendre aussi bien des assurances vie que des huiles pour les automobiles.

Le voilà désormais spécialiste de la vente à domicile de boîtes de conserve. Il prend la direction d’une équipe d’une dizaine de personnes qui font du porte à porte, munies d’échantillons de boîtes et d’une notice pour faire les conserves. La France de l’après-guerre manque de tout et le développement des techniques de conservation en est encore à ses balbutiements.

Dans les premiers jours de 1924 , Mr BIRAUD acquiert une voiture, une 6 CV Mathis d’un bleu magnifique.

Voiture Mathis 6cv

En 1953 , lorsqu’il renouvellera cette voiture par une Frégate Renault, la Mathis d’origine aura duré vingt-huit ans et totalisera plus de 7000.000 km parcourus ... qui dit mieux ?

Installation à Saint Philibert de Grand Lieu

Monsieur et Madame Biraud

A partir de 1930, récemment marié, André décide d’installer son foyer à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu. Madame BIRAUD sera toujours un soutien considérable pour la détermination et la créativité de son mari.

Le fond de commerce.

batiment Duarib, l'atelier

Au cours de ses déplacements, il avait remarqué un magasin très bien placé près de Saint-Philbert de Grand-Lieu. Il y installe en gérance un magasin d’armes et de munitions et fabrique bientôt des cartouches à sa marque. La motorisation fait partout son chemin en France, et, sur les conseils d’un ami, il se lance dès 1935 dans le commerce et la réparation des cycles et motos.

1936-1940 Des inventions sur commande

Son caractère inventif et son goût pour les challenges commencent à devenir populaires dans la région. Nombreux sont ceux qui viennent lui confier un défi à relever, toujours dans l’optique de faciliter leur quotidien ou leur travail.

C’est ainsi qu’André BIRAUD s’est vu confier la réalisation d’un bateau à hélices pour un mutilé de la grande guerre, ami passionné de pêche.

En 1936 , un autre client, MR MONNIER, lui demande d’adapter une voiture à trois roues. Une nouvelle invention qui nécessite d’avoir une marque déposée pour s’identifier.

Après réflexions Mr BIRAUD choisit l’anagramme de son nom «DUARIB»

En 1940, à l’approche du déclenchement de la seconde guerre mondiale, Mr BIRAUD s’associe au Docteur Ménager de Saint-Philbert, pour concevoir et mettre au point un appareil de protection contre les gaz de combat. Les résultats sont très encourageants et dénotent d’une avancée technologique.

L’armée américaine n’adoptera un type de matériel aux performances équivalentes qu’en 1958. Mais notre Ministère de la Guerre y restera sourd et ne retiendra pas le projet. Pire, le matériel sera renvoyé... complètement détruit. On ne tenait pas, en haut lieu, à ce que l’ennemi ou sa cinquième colonne puisse profiter de la découverte.

La marque DUARIB est déposée en 1936.

Pendant le seconde guerre 1939-1945

femme qui file

Sous l’occupation règne « la débrouillardise », et, à cette époque difficile, l’esprit inventif de Mr BIRAUD fait mouche.

Tout manque dans le pays. Alors, pour faire face à la pénurie d’essence, il construit un vélo inédit : deux roues à l’avant, une à l’arrière, un dérailleur à trois vitesses et un manche pour la direction et le freinage. Il reprend sa collaboration avec le Docteur Ménager pour la mise au point d’un procédé de filature du poil d’angora.

C’était un rouet vertical réalisé en tube d’acier, produisant un fil régulier et non pelucheux, parfait pour le tricot. Le rendement de l’équipement était trois à quatre fois supérieur à celui des appareils de l’époque.

Malgré la difficulté de fourniture durant la guerre et un effectif de 4 personnes, les ventes se développent en France occupée jusqu’à atteindre un millier d’exemplaires produits.

Les appareils seront présentés lors de la première foire exposition de Nantes de l’après-guerre. Ils vaudront à DUARIB, au sortir de la guerre, le classement dans la catégorie des entreprises « indispensables à la vie économique de la nation »

invention d'André Biraud

Le temps de l'après-guerre.

En 1946 , André BIRAUD installe son atelier sur le site de Ker Lac à la sortie du bourg à Saint Philbert de Grand-Lieu. Cette ancienne carrière de pierres a été utilisée quelques dizaines d’années auparavant pour fournir les pierres de construction de la nouvelle église.

facade batiment Duarib

André BIRAUD complète les installations en construisant une station capable de produire son énergie électrique, le lieu n’étant pas raccordé au réseau. Le site Ker Lac étant moins bien placé pour le commerce local, il commence à prospecter hors de la commune.

Novembre 1952 : Les "ponts roulants" Duarib.

Novembre 1952 marque un tournant décisif pour la petite entreprise DUARIB. A l’origine, toujours un coup de pouce du destin que le fondateur saisit au bond.

Un ami peintre d’ André BIRAUD lui présente une publicité américaine. Sur celle-ci un échafaudage doté de roulettes. Sa demande est simple : garder le même principe d’échafaudage mobile mais le rendre plus pratique, plus sûr et moins encombrant que l’original.

Ce fut un travail de patience pour trouver toutes les pièces nécessaires. Au bout de trois semaines de recherche et de travail, l’équipement est prêt. Le prototype est aussitôt baptisé « pont roulant » car il roule et sa base a la forme d’une arche de pont pour enjamber les obstacles qu’on trouve dans les travaux d’intérieur.

permière échafaudage roulant Duarib

Le modèle donne tellement satisfaction au client qu’il s’empresse d’en parler à ses collègues peintres. Le bouche à oreille et la publicité dans les revues professionnelles locales font le reste, et, entre 1952 et 1957, les commandes affluent. Un brevet est déposé.

DUARIB vend alors entre 1600 et 2000 échafaudages roulants par an . Ils sont vendus dans toute la France et les pays francophones, depuis la Guyane jusqu’au Maghreb en passant par le Sénégal et la Nouvelle Calédonie. Les délais de livraison vont jusqu’à 3 semaines.

L’usine doit s’agrandir et la surface couverte des ateliers qui était de 170 m² en 1952 augmente tous les deux ou trois ans pour atteindre 3000 m² en 1964.

En 1964 , DUARIB aura produit près de trente mille unités sans qu’ aucun accident ne soit imputé au matériel.


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